Paris ... réussi !
Oui, jeu de mots facile ! mais le dernier Klapisch est une bouffée d'air dans une fin de mois morose !
L'interprétation de Romain Duris, danseur malade et quasi condamné, est tout simplement belle et émouvante !
Regarder vivre le monde quand on se sait soi-même exclu de celui-ci, regarder passer la vie quand on sait que la nôtre est comptée, en profiter lors d'une dernière soirée (dansante) et re-donner à ces autres le goût d'aimer, d'y croire, d'être amoureux, de VIVRE !
A travers des chassés croisés de personnages qui ont tous au fur et à mesure du film un lien, même infime, entre eux, Klapisch dresse des portaits réalistes et humains !
La mort toujours présente, l'amour auquel on court, la tristesse de ne rien pouvoir faire contre la maladie, l'acceptation de l'autre comme il est, la VIE quoi !! la vraie vie !
Sans jamais tomber dans le pathos ou le cliché, Klapisch nous fait rire ("c'est con mais je ne suis pas épilée" / " c'est pas grave, je ne suis plus à ça près") et sourire, nous émeut aussi ... et nous fait réfléchir s'il en était besoin à la valeur des petits riens qui font de nous toujours des gamins ...
Karin VIARD y est exceptionnelle en boulangère bourgeoise, raciste et guindée !
Fabrice LUCHINI en amoureux transi kiffe grave Mélanie LAURENT, toujours aussi fraîche !
Albert DUPONTEL qui ne croit plus en l'amour, trouve ça "joli d'être amoureux".
Juliette BINOCHE, toujours aussi belle et naturelle, réapprend la vie à travers la mort prochaine de son frère ...
Belle leçon de vie, on en ressort le sourire aux lèvres, prêt(e) à bouffer la vie, plein d'émotions et aussi léger qu'après le visionnement d'Amélie Poulain !!
Simple, drôle, tragique, du bonheur en 35 mm !!